Halle de Marché, Foodcourt, logements, serres de production, aquaponie, bureaux (Foodtech), terrasse et cuisine partagée
Vallon Régny
Lieu / Lieu
Marseille (13009)
ZAC Vallon Régny, architecte ANMA Nicolas Michelin
Maître d’ouvrage / Maître d’ouvrage
Habside promoteur, aménageur Soléam
Architecte mandataire / Architecte mandataire
Rémy Marciano, Marciano architecture
Programme / Programme
Halle de Marché, Foodcourt, logements, serres de production, aquaponie, bureaux (Foodtech), terrasse et cuisine partagée
Surface utile / Surface utile
9420 m²
Budget / Budget
12 500 000 €
Livraison / Livraison
2022
Partenaires, BET
ICHD QE et AMO, Barbanel Fluides, Secmo structure, Cerretti VRD, ID, groupe CMF, cadatwork, Qualiconsult, R2M économiste, astredhor conseil agriculture urbaine
Equipe Projet / Équipe projet
Pietro Bellucci, Yannick Nobile, Alexandre Tessereinc, Chloé Cottreau, Matthis Carbonier
Confinée, la société serait-elle devenue lucide ? Pas un éditorial, pas un tweet, pas un post, pas une conversation – même étouffée par un masque – ne s’interdit un avis sur l’opportunité de produire localement. Face a la globalisation des échanges, nombreux rappellent la vertu des circuits courts.
La grande ville semble, en la matière, plutôt démunie, coupée de ses campagnes. C’est sans compter toutefois ces initiatives qui tentent de ramener un tant soi peu de production agricole au coeur des métropoles. Exemple phocéen : Le Verger. A Marseille, une ZAC dessinée par Nicolas Michelin doit accueillir, en son cœur, une ferme urbaine. Encore faut-il répondre a d’autres besoins au sein d’un programme associant, a la culture de plantes maraîchères, des logements et une halle commerçante. L’exercice n’est pas évident ; il appelle selon Rémy Marciano a « décliner l’environnement pour accueillir le paysage ». « Nous avons voulu par ce projet nous lier physiquement à une chaîne
de parcs traversant le IXe arrondissement mais aussi affirmer une micro-centralité ». Pas de salades ! Il n’y a derrière le trait jamais ce fantasme naïf de reproduire la campagne en ville. Le parti pris est bel et bien urbain : une succession de strates enduites a la chaux portent un ensemble de serres agricoles dominées d’une forme aux allures de tour provençale contemporaine. Pensés avec Nicolas Ceccon, Stephane Perez, Delphine Gineste et Eric Donzel autour du concept de « locavores » – ces gourmets de la proximité –, les espaces de production agricole ont été jaugés pour alimenter aussi bien le marché qu’un food court attenant. Ce circuit (très) court permet aux dires de l’architecte de « supprimer le dernier kilomètre en ville », cette livraison couteuse, ultime maillon d’une chaîne de transformation et de distribution. De quoi produire, a Marseille, l’étincelle pour une prise de conscience. Jean Philippe Hugron