Hôtel du lac de neuchâtel suisse

En suspension, tendues vers l’horizon, les fines lames de l’hôtel cadrent le paysage lisse du lac. L’eau, le verre, les planchers affirment une mise en scène théatrale de la vue, du repos, de la sérénité. Le parc, depuis la ville, est étiré jusqu’au bâtiment, s’insérant dans les patios jusqu’à la rive. Le projet célèbre la rencontre entre le paysage du parc et le lac, la nature et l’eau. L’hôtel en strates organise et structure le fonctionnement de l’établissement ; couche de matière et vide fabriquent de larges terrasses, ouvertes généreusement sur la vue et les rives du lac. La transparence, invitation à la contemplation, est une quête d’une relation absolue et radicale entre l’homme et le paysage, vision cinémascope d’une nature changeante au gré des saisons, d’un lac comme un tableau, une œuvre sans cesse réinventée. Le jardin devient une continuité naturelle, un cheminement depuis la ville vers le lac. Nous avons souhaité que ce jardin traverse le bâtiment, préservant ainsi l’idée de continuité, de promenade douce, d’un paysage omniprésent. Le jardin, au cœur du bâtiment, transpose une nature brute, un paysage romantique sculptant l’hôtel de patios, de terrasses plantées, de parterres fleuris. Cette nature sauvage, au contact du projet, fait corps avec l’architecture, se confondant parfois avec la structure porteuse, enveloppant les parois, traversant le hall principal jusqu’à la rive. Ici, le jardin est un soulèvement du sol, devient un rocher moussu dans lequel viendra s’insérer le restaurant gastronomique.