La cité des jardins

Dans ce site remarquable, au cœur du 8ème arrondissement, la cité des jardins raconte et met en scène une nouvelle conception de l’habiter, dans un paysage support d’un nouvel art de vivre-ensemble. De luxueux jardins, dans la continuité du Parc Borély et d’une architecture blanche et poreuse, composent un écosystème riche et présent, un aménagement de standing, chic et écologique, qui accompagne et invente des pratiques, des usages, comme autant de situations capables de créer ici, un modèle attractif et innovant de vivre entre ville et nature. Nous souhaitons avant tout que ce projet expérimental soit un projet ouvert et évolutif, ou l’architecture et le paysage composent un cadre de vie qui offre une liberté d’appropriation des espaces et des jardins, une diversité typologique de logements, de la surprise, de l’imprévu et de la poésie…
Pour mettre en scène et composer cet « ailleurs », nous avons travaillé d’abord sur l’échelle et les rythmes du bâti, pour que l’architecture intègre en premier lieu une place à l’individu et au plaisir d’habiter et de vivre un paysage. Avec ce travail sur l’échelle sont naturellement apparues les thématiques de la transparence, du fractionnement, de l’ouverture et de la porosité. Ainsi, notre composition architecturale nous a amenée à travailler sur un front bâti séquencé par des plots ouverts, cadrant des vues sur le jardin intérieur (« central parc »), laissant passer le regard, l’air et la lumière. Cette échelle fractionnée est également une manière de travailler sur une couture et une continuité, avec une échelle intermédiaire, de transitions entre les grands ensembles, le lycée Daumier et le pavillonnaire également présent autour de la parcelle. Ainsi, notre projet s’intègre parfaitement dans les échelles du contexte environnant sans imposer un effet de densité qu’emmèneraient des hypothèses plus imposantes.
Le travail sur l’aménagement de ce terrain nous a conduit également à porter un regard attentif sur l’environnement proche, les limites, les connexions et les gabarits, et d’imaginer des transitions et des continuités avec le déjà-là. Enfin, un regard sur les pratiques et les usages nous a permis de composer un programme dans lequel nous avons imaginé une mixité de typologies et de fonctions faisant de cette opération, un lieu vivant aux rythmes des passages et des saisons, comme une mise en scène des usages et des échanges, dans une écriture contemporaine qui revisite les codes d’une architecture du sud.